1970 Stanislas Adotevi, fait voler l’idéologie de la négritude en éclats

1970 Stanislas Adotevi, fait voler l’idéologie de la négritude en éclats

En 1970, le philosophe d’origine béninoise Stanislas Adotevi (né en 1934) dans un remarquable et fondamental essai, Négritude et négrologues, carbonise la pensée figée de la « négritude« , idéologie de l’aliénation selon lui, et dénonce ses auteurs phares comme autant de collaborateurs locaux du néo-colonialisme. Adotevi résume ainsi la pensée de Senghor :

« Dans le grand orchestre de l’Universel, l’humanité aura pour chef d’orchestre l’Europe, le blanc. Le nègre tiendra la section rythmique ».

Pour Adotevi, « La négritude doit être le soporifique du nègre. C’est l’opium. C’est la drogue qui permettra à l’heure des grands partages d’avoir de bons nègres. »

 

 

5 réactions au sujet de « 1970 Stanislas Adotevi, fait voler l’idéologie de la négritude en éclats »

  1. Loin d’être un intellectuel ni philosophe je ne peux me retenir de constater que de révolution actuelle sous le ciel africain, je n’en vois point a l’horizon. Un rapprochement entre les divers philosophes ne peut être que salutaire afin de constater la polyvalence d’un terme.

  2. Ce monsieur pose un problème concret auquel certains intellectuels de nos îles de déportation répondent encore et toujours par des digressions.

    Je vais être encore plus concret. Quel est le bilan de la négritude dans notre problématique :

    La négritude a t-elle permis de changer le rapport de forces avec les acteurs de la domination esclavagiste et colonialiste qui sont en possessions des moyens et biens de production ? Non !

    Il n’y a que les luttes anti-esclavagistes, les luttes de classe, les luttes anti-colonialistes ainsi qu’une stratégie anti-impérialiste à avoir été déterminantes dans la progression de la conscience , des droits et de la place des Afro-descendants dans les sociétés post-esclavagistes.

  3. ECHANGES PHILOSOPHIQUES UNIVERSITAIRES:
    Il faudrait accentuer les échanges entre les philosophes antillais et les philosophes africains : la position d’Adotevi est pratiquement inconnue des chercheurs antillais, comme celle de Edem Kodjo, au Togo, ou celle d’autres philosophes africains, qui à l’inverse des intellectuels martiniquais, introduisent dans le processus identitaire une composante « américaine » c’est à dire amérindienne, comme fondement de l’identité des Afro-descendants.
    Cette approche se retrouve dans le concept de Diaspora qui est vécu, dans cette partie de l’ Afrique, non comme la nostalgie de l’Afro descendance, mais comme l’espoir diasporéthique.

    La philosophie de la négritude ne peut restée figée, mais doit évoluer, grâce à une meilleure connaissance des philosophies africaines.

    C’est pourquoi je vous propose, à l’occasion du centenaire Aimé Cesaire, de soutenir la proposition de jumelage triangulaire entre Lomé, Fort de France et Roseau, afin de jumeler l’ Université Antilles- Guyane avec l’Université de Lomé et l’Université de Kara pour développer des échanges :

    contacter la Mairie de Lomé ou la Mairie de Fort de France…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

x Close

Une Autre Histoire

Social Share Buttons and Icons powered by Ultimatelysocial
RSS
Facebook
Facebook