La société française Danone, créée en Espagne en 1919, est leader mondial des produits laitiers avec un chiffre d’affaires de 21 milliards. Elle est dirigée par Franck Riboud.

Danone s’est signalée pour avoir lancé en septembre 2014, afin de promouvoir l’un de ses produits, commercialisé sous la marque Danette, une campagne de publicité à connotation ouvertement raciste et négrophobe qui n’a pas tardé à susciter un vif émoi sur le web, ce qui a contraint la presse a réagir.

Danone a en effet procédé à une massive campagne d’affichage, menée par la société de publicité Young et Rubicam Paris, stigmatisant et ridiculisant une famille d’Afrodescendants. Cette famille hilare, communautaire (les « noirs » avec les « noirs » selon le principe de l’apartheid) est stigmatisée par la couleur (associée au chocolat) et elle est par ailleurs ouvertement renvoyée à une supposée animalité (la majorité de la famille est affublée d’un déguisement grotesque de singe et elle est présentée comme assez stupide pour en rire). Par contraste la famille de « blancs » (des « aryens blonds) est présentée comme digne, respectable.

Les critiques ont surtout été liées au rapprochement entre afro-descendants et singes, qui est une thématique classique de la doxa raciste, très à la mode dans la France de 2013-2014 (attaques contre Christiane Taubira assimilée à une guenon, cris de singes, jets de bananes).

Peu d’observateurs ont en revanche noté ce qu’il pouvait y avoir de raciste dans le fait de lier systématiquement les Afro-descendants à la couleur chocolat et à les traiter de manière communautaire dans une publicité hexagonale, alors que le métissage – hantise des racistes – y est une réalité courante.

Ce n’est par la première fois que Danone promotionne Danette en associant le chocolat aux Afro-descendants (des footballeurs « noirs »).

Comme à l’accoutumée, aucun politique – de droite comme de gauche – ne s’est exprimé pour condamner cette publicité odieuse que la société Danone s’est engagée le 5 septembre 2014 à retirer, une promesse qui n’a en réalité aucun effet pratique puisqu’une campagne de publicité est par définition éphémère.