Georges Aminel (1922-2007)

Georges Aminel (1922-2007)

Georges Aminel, de son vrai nom Jacques Maline, est né en 1922 à Clichy (Hauts-de-Seine) d’un père martiniquais.

Comédien extrêmement talentueux, il s’illustre dès 1946, en créant L’Aigle à deux têtes de Cocteau, aux côtés de Jean Marais.

Au début des années 60, Aminel devient une figure familière, sympathique et populaire du petit écran naissant, en jouant dans Le temps des copains, le premier feuilleton de la télévision.

Sa notoriété grandissante est récompensée : en 1967, il est le premier Afro-descendant à entrer à la Comédie française.

Mais, bien vite dégoûté par la manière dont il est traité dans la maison de Molière, il préfère démissionner cinq ans plus tard, plutôt que de continuer à jouer les rôles subalternes et inintéressants qu’on lui impose, du fait de ses origines.

Désabusé, brisé par le racisme qui lui interdit de jouer bien des rôles auxquels il pourrait prétendre, Aminel renonce à son métier d’acteur pour se consacrer au doublage et il va s’y illustrer de manière exceptionnelle en prêtant son timbre grave à de grands comédiens : Yul Brynner, Lee Marvin, James Coburn, Marlon Brando, Gene Hackman…

Il est connu pour avoir été la voix de Dark Vador.

Et Sylvestre le chat des Looney Tunes, c’est aussi Georges Aminel.

 

 

Photo © Christine Maline

 

 

 

 

 

5 réactions au sujet de « Georges Aminel (1922-2007) »

  1. Bel exemple du racisme ordinaire français. Hommage a ce grand homme qui a prefere renoncer que de trahir ses ideaux. Tous les afro descendants ou afrcains devraient prendre exemple de cet homme. Merci a lui, repose en paix bonhomme. merci a vous pour ce formidable de travail de memoire, de notre histoire.

  2. « Je suis trop blanc, trop noir, le cheveu trop crépu ou pas assez. […] C’est bien simple, j’ai passé mon temps à me barbouiller et à prendre un accent. Les faits sont là : j’ai débuté dans un rôle de Polynésien muet et depuis je ne compte pas les personnages de chamelier juif, brésilien ou arabe que j’ai endossés. Alors, si parce que mon père est Antillais, je dois toute ma vie incarner des Sud-Américains explosifs ou des Indigènes fanatiques, je préfère arrêter. » G. Aminel

  3. Merci beaucoup pour cette jolie page dédiée à mon père, de son vrai nom Jacques MALINE.

    Bien cordialement et bonne continuation,

    Christine.

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