Katoucha (1960-2008)

Katoucha (1960-2008)

Katoucha Niane, née à Conakry (Guinée), et fille de l’écrivain, historien et achéologue Djibril Tamsir Niane, est devenue à Paris, au début des années 1980 le premier mannequin vedette d’origine africaine.

Devenue l’égérie de la marque Yves Saint-Laurent, après avoir défilé pour Thierry Mugler, elle acquiert une notoriété mondiale, faisant la couverture de tous les magazines de mode.

 

 

Katoucha 2

Katoucha, très engagée contre le racisme et le colonialisme, et pour la cause des femmes, a ensuite milité contre la pratique de l’excision, dont elle avait été victime dans sa jeunesse.

Son corps a été repêché le 28 février 2008 dans la Seine, à la hauteur du pont du Garigliano, alors qu’elle avait été portée disparue, dans des conditions restées mystérieuses, en rentrant sur la péniche où elle vivait.

Bien que la police ait conclu à un accident, la famille a déposé une plainte pour meurtre.

Après des funérailles à la Grande mosquée de Paris, elle a été inhumée au cimetière de Conakry.

 

Katoucha version Hi 017

Katoucha, par Henri Vigana

 

 

 

 

 

 

 

Bande-annonce du film Ramata (2007) de Léandre-Alain Baker, adapté d’un roman d’Abasse Ndione, que Katoucha tourna peu avant sa disparition

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8 réactions au sujet de « Katoucha (1960-2008) »

  1. C’est encore une victime du racisme et de la xénophobie : personne n’est à l’abri de ces deux fléaux quand on vit en Europe ou en Amérique meme quand on est célèbre ,on peut tomber parfois sur des gens tellement fiers de leurs gens qu’ils s’imaginent qu’ils sont des etres supérieurs par la race ou la réligion . AINSI TOURNE LE MONDE .

  2. La France est de loin le pays le plus raciste d’Europe. Aucun artiste africain ne peut s’y épanouir. Même au football, tout est fait pour démontrer la médiocrité des noirs. Vous rappelez vous de ce Senegalo-Beninois qui en France a inventé un appareil d’assistance à distance en neurochirurgie ? Il lui a fallu aller au USA pour être reconnu et valorisé. Même les autres Européens voient les Français comme des gens hautains, paresseux et vivant sur les combines politiques. Même en Afrique, les pays colonisés par la France sont toujours en marge pour la plupart du développement et de la démocratie. Dieu seul connaît le nombre des Africains assassinés par la France et ses ressortissants dits de souche.

  3. Passionnée de littérature africaine, et aimant beaucoup l’écriture de Tamsir Niane, j’avoue ma surprise et mon désarroi en apprenant l’histoire exceptionnelle de Katoucha, sa mort étrange, et son témoignage que je passe et repasse ! A bientôt soixante dix ans , je mesure l’extrême pression que nos sociétés exercent sur nous, nos proches, et surtout nos mères ! en tant que sage-femme, j’ai été directement confrontée à ce problème de l’excision, en pratiquant mon métier, à Dakar, assistée d’aides-soignantes qui, hors hôpital, pratiquaient leur second métier d’exciseuses, avec la conviction absolue d’être légitimes et dans la droite ligne de la morale socio-culturelle musulmane. Ayant vécu cette réalité et avec l’expérience et le recul, je suis toujours aussi désolée de voir cette atroce coutume se perpétuer et, d’un autre côté, je suis toujours aussi stupéfaite que la Protection maternelle et infantile ait eu du succès, mais que personne ne se soit investi, à la même époque de modernisme des moeurs, contre l’excision, par la pédagogie.

  4. Depuis que je vis en France, c’est la troisième personne d’origine africaine qu’on retrouve dans la Seine !
    A chaque fois, l’affaire est classée sans suite.

  5. Cette affaire est très étrange et plus étrange encore : son classement comme mort naturelle.

    Il paraît que cette jeune femme était amie avec la femme actuelle de Nicolas Sarkozy.

    Bizarre, bizarre !

  6. Lors d’un passage à la Martinique, j’avais réalisé en solo un reportage sur Katoucha pour RFO Martinique.

    Après m’avoir téléphoné pour me féliciter, elle m’a dit, avec sa voix rocailleuse : « Henri, vous m’avez caché que vous étiez un excellent photographe de mode? ».

    Je lui ai expliqué que je n’avais pas touché à un Hasselblad depuis quelques temps, mais elle a insisté et m’a proposé de faire un shooting-photo d’elle avant son départ.

    J’ai finalement dit oui et rassemblé une équipe d’assistants, coiffeur, styliste, régisseur (une douzaine de personnes) sur les hauteurs de Bellefontaine à la Martinique.

    Le stylisme est signé José Ravenet, aujourd’hui disparu.

    A vrai dire, je suis toujours passionné par la photographie de mode et la photo plasticienne.

    J’ai été vraiment bouleversé d’apprendre, en 2008, la disparition brutale de Katoucha.

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