Nelson Mandela, de son vrai nom Rolihlahla Mandela, est né en 1918 à Mvezo (Union d’Afrique du Sud, à l’époque dominion britannique).

C’est son institutrice qui lui a attribué d’office le prénom de Nelson.

Il étudie le droit à l’université de fort Hare, la seule à accepter les Africains, et s’enthousiasme pour les théories de Gandhi sur la résistance non-violente.

En 1944, il adhère au congrès national africain (ANC) afin de s’opposer au système politique et économique de son pays, fondé sur le racisme et le colonialisme.

Les lois progressivement mises en vigueur depuis 1910 avaient peu à peu installé la discrimination. Elle devient tout à fait officielle avec la venue au pouvoir, en 1948, du parti national, formé exclusivement d’afrikaners, qui instaure l’apartheid.

Devenu avocat et président de l’ANC, Nelson Mandela prône la désobéissance civile.

Condamné en 1952 à  9 mois de prison avec sursis, à la suite d’une manifestation, Mandela est placé en résidence surveillée. Il organise alors des cellules clandestines de l’ANC.

Le 21 mars 1960, à Sharpeville, les forces de l’ordre ouvrent le feu  sur des manifestants. Le bilan est lourd : 69 morts et 180 blessés.

Mandela abandonne alors le principe de la non-violence et passe dans la clandestinité pour fonder le MK, une branche militaire prônant le sabotage et n’excluant pas le passage à la guérilla.

Arrêté le 5 août 1962, Nelson Mandela est condamné à la détention à perpétuité le 12 juin 1964, échappant de peu à la peine de mort, sans doute du fait des pressions internationales.

Mandela est emprisonné dans une île, Robben island, où il va passer 18 ans de travaux forcés dans une carrière de chaux.

Mais pendant ce temps sa renommée devient internationale et le régime de l’apartheid est de plus en plus décrié.

En mars 1982, il est transféré à la prison de Pollsmoor, dans la périphérie du Cap.

Le MK est entré en guérilla, ce qui incite de gouvernement à ouvrir des négociations.

Mandela est mis en liberté conditionnelle en décembre 1988 et placé en résidence surveillée.

Sa libération devient définitive en février 1990 en même temps que la levée de l’interdiction de l’ANC est prononcée par le président De Klerk.

Les lois sur l’apartheid son levées en 1991, mais les première élections non « raciales » n’ont lieu que le 27 avril 1994. De Klerk et Mandela ont reçu ensemble le prix Nobel de la paix. Elles sont remportées par l’ANC avec plus de 62 % des suffrages.

Nelson Mandela est alors élu président de l’Afrique du Sud, poste qu’il va occuper jusqu’en 1999, faisant passer l’Afrique du Sud dans une autre phase de son histoire.