Paul Bert

Paul Bert

Paul Bert, né à Auxerre en 1833, après des études avec Claude Bernard, devient médecin et professeur de physiologie à la Sorbonne en 1869.

Élu député de l’Yonne, Paul Bert devient ministre de l’instruction publique en 1881.

Paul Bert a été reconnu par la postérité pour ses travaux sur le rôle physiologique de l’oxygène, pour son action – avec Jules Ferry – pour rendre l’école laïque et obligatoire.

Un aspect moins connu de sa carrière concerne la promotion du racisme, et plus particulièrement de la négrophobie, à partir de 1861, notamment à travers la société d’anthropologie.

Ministre de l’instruction publique, Paul Bert va s’efforcer de diffuser l’idéologie raciste et négrophobe dans les manuels scolaires.

Ainsi peut-on lire dans La deuxième année d’enseignement scientifique, éd. Armand Colin, 1887, p. 17-18 :

« Les nègres (fig. 23) ont la peau noire, les cheveux frisés comme de la laine, les mâchoires en avant, le nez épaté ; ils sont bien moins intelligents que les Chinois, et surtout que les blancs (…). Il faut bien voir que les blancs étant plus intelligents, plus travailleurs, plus courageux que les autres, ont envahi le monde entier et menacent de détruire ou de subjuguer toutes les races inférieures. Et il y a de ces hommes qui sont vraiment inférieurs. Ainsi l’Australie est peuplée par des hommes de petite taille, à peau noirâtre, à cheveux noirs et droits, à tête très petite, qui vivent en petits groupes, n’ont ni culture ni animaux domestiques (sauf une espèce de chien), et sont fort peu intelligents. »

Ou encore dans Premières notions de zoologie, classe de huitième, éd. Masson, 1882, p. 91-93 :

« Les nègres, peu intelligents, n’ont jamais bâti que des huttes parfois réunies en assez grand nombre pour faire une ville ; ils n’ont point d’industries ; la culture de la terre est chez eux au maximum de simplicité. Ce ne sont pas cependant les derniers des hommes. Il faut mettre après eux, comme intelligence, les petites races d’hommes qui habitent les régions les plus inaccessibles de l’Afrique (…). Bien au-dessus du nègre, nous élèverons l’homme à la peau jaunâtre (…). Il a fondé de grands empires, créé une civilisation fort avancée (…) mais tout cela semble de nos jours tombé en décadence (…). Mais la race intelligente entre toutes, celle qui envahit et tend à détruire ou à subjuguer les autres, c’est celle à laquelle nous appartenons, c’est la race blanche. »

Paul Bert s’est attaché, en application de ses thèses, à limiter l’instruction aux colonies. Sa vision de la politique coloniale se résume à une formule :

« Il faut placer l’indigène en position de s’assimiler ou de disparaître. »

En récompense de ses vues racistes et colonialistes, Paul Bert obtint le poste de résident général du protectorat de l’Annam-Tonkin en 1886. Il est mort du choléra la même année, peu après son arrivée à Hanoï.

La République ne semble pas choquée par les thèses de Paul-Bert. Au contraire : dans toute la France, de nombreux établissements scolaires publics lui rendent hommage, ainsi que de nombreuses artères.  Ainsi trouve-t-on, pour ne citer que Paris, un lycée Paul-Bert, rue Huyghens (14e) et une rue Paul-Bert, dans le 11e arrondissement.

On peut admirer son buste dans la salle Félix-Eboué du ministère des Outre-mer.

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

x Close

Une Autre Histoire

Social Share Buttons and Icons powered by Ultimatelysocial
RSS
Facebook
Facebook