Thomas Sankara (1949-1987)

Thomas Sankara (1949-1987)

Thomas Sankara, né en 1949 à Yako (alors Haute-Volta) a suivi une formation militaire d’officier avant d’être porté à la présidence de la Haute-Volta par un coup d’État en 1983.

En 1984, Sankara, qui avait choisi une ligne délibérément marxiste et anti-impérialiste, débaptisa son pays, substituant au nom, qu’il jugeait trop lié à la colonisation française, de Haute-Volta, celui de Burkina Faso.

Le 15 octobre 1987, Sankara a été assassiné, lors d’un coup d’État fomenté par son ami Blaise Compaoré.

Le rôle de la France, à l’époque présidée par François Mitterrand et gouvernée par Jacques Chirac, Premier ministre, a plus d’une fois été évoqué dans cette affaire.

Pour beaucoup d’Africains, Thomas Sankara est une grande figure de l’anticolonialisme.

Certains commentateurs l’ont comparé à Che Guevarra.

Compaoré ayant été chassé du pouvoir par une insurrection les 30 et 31 octobre 2014, le nouveau gouvernement a relancé une demande d’enquête parlementaire sur l’implication de la France dans l’assassinat de Sankara. L’exhumation de sa dépouille a été ordonnée le 25 mai 2015.

les résultats de l’autopsie, publiés en octobre 2015, révèlent que Sankara a littéralement été criblé de balles, avec au moins 10 impacts.

 

7 réactions au sujet de « Thomas Sankara (1949-1987) »

  1. Il est sûr que ceux qui l’ont tué pensaient l’enterrer avec ses idées. Mal leur en a pris de se rendre compte que les idées ne meurent pas. Honte aux impérialistes ! Honte aux petits potentats africains ! Honte aux intellos qui ne respectent pas sa mémoire ! La patrie ou la mort ! Nous vaincrons !

  2. Je ne connais peut-être pas bien l’histoire mais je trouve un peu réducteur pour le grand homme qu’était Sankara d’en faire le Che Africain.

    Il a fait des choses que le Che n’a pas faites : il a changé le nom d’un pays; il a éduqué tout un peuple, et l’a conduit à l auto-suffisance, il a assisté à des conférences pour rejeter ce système de la dette qui bloque et étouffe le développement de l’Afrique.

    Je pense que Sankara était unique, et qu il faut lui rendre hommage sans le minimiser en lui affublant le nom d un autre.

    D’une manière générale, il faut émanciper l Homme africain des modèles occidentaux.

  3. Il a été dit que François Mitterrand n’avait pas accepté des propos de Thomas Sankara à l’encontre du colonialisme français… Mais ces hommes-là, même assassinés, ne meurent pas.

  4. Le qualificatif de « Che africain » est totalement justifié dans le cas de Thomas Sankara.

    Il faut analyser avec précision les causes de son échec. La première, c’est la présence et le rôle de la France comme puissance impérialiste dans le cadre de sa politique de Françafrique. La seconde l’absence ou l’insuffisance de conscience anticolonialiste et anticapitaliste parmi les cadres ou futurs cadres de l’Afrique. La troisième le rôle et la place des « kounichettes » dans le processus de la révolution burkinabé. Enfin la quatrième l’absence d’alliance solide avec un ou plusieurs pays n’appartenant pas au bloc de la Blanchitude.

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