La Bible est un texte antique et dans l’Antiquité, le préjugé de couleur ou préjugé de race n’existe pas. Surtout pas dans ce texte qui évoque une origine commune de l’humanité.

L’ancien testament, première partie de la Bible chrétienne, est rédigé par des dizaines d’auteurs différents en 1450 et 400 avant Jésus Christ.

La prétendue malédiction de Cham ou de Canaan qui ferait de la couleur de peau sombre une malédiction est une invention tardive (1666) de commentateurs racistes pour justifier l’esclavage.

Quant au fameux passage du Cantique des cantiques ou Cantique de Salomon (1.5) où l’amoureuse du roi Salomon est parfois vue comme une personne à la peau naturellement sombre, il n’y est question que d’une jeune fille qui évoque un teint hâlé qui dénote sa condition sociale de bergère.

La traduction « Je suis noire mais belle » est inexact. Le texte dit : « Ma peau est brunie, mais je suis belle ». La suite du texte l’explique d’ailleurs « Ne prenez pas garde à mon teint hâlé. C’est le soleil qui m’a bronzée. »

Ce texte – par ailleurs très particulier (il s’agit d’un poème)- est très tardif (IVe siècle avant Jésus Christ). On y apprend tout simplement que les princesses orientales à la peau claire évitaient de s’exposer au soleil pour ne pas passer pour des paysannes. Le préjugé est social, mais absolument pas raciste.

La peau sombre était alors le lot de la majorité de la population orientale.

La Bible précise cependant que le femme de Moïse, Séphora, était une Koushite, c’est à dire une Africaine. Elle est désignée par son origine et non pas par sa couleur de peau dont il fait peu de doute qu’elle était sombre.

Quant au Nouveau testament, il n’y est évidemment question ni de couleur de peau ni de « races ». Il s’agit d’un texte fondamentalement universaliste qui appelle à la fraternité.

Personne ne sait quelle était la couleur de peau de Jésus. Elle était très certainement assez brune. La représentation traditionnelle qui en est faite en Européen du nord roux est fantaisiste.