Félix Éboué (1884-1944)

Félix Éboué (1884-1944)

Félix Éboué est né à Cayenne d’une famille originaire de Roura (Guyane). Son père, fils d’esclave, était orpailleur.

Bon élève, Félix obtint une bourse pour poursuivre ses études secondaires à Bordeaux, au lycée Montaigne, puis à Paris, à la faculté de droit et à l’École coloniale, ouvrant la voie à son ami et compatriote René Maran.

En 1910, il est nommé administrateur des colonies à Madagascar, puis en Oubangui-Chari (depuis République centrafricaine), où il se fait apprécier par son humanisme, sa volonté de se rapprocher de la population et de s’imprégner des coutumes locales.

Secrétaire général de la Martinique, il devient gouverneur de la Guadeloupe en 1936. La nomination d’un Afro-descendant à un tel poste était une première.

En 1938, il est gouverneur du Tchad et y fait construire des routes.

Dès le 18 juin 1940, après avoir entendu à la radio l’appel à la résistance lancé par De Gaulle depuis Londres, il prend le parti de la France libre contre le gouvernement de Vichy et annonce, le 26 août, le ralliement du Tchad au général de Gaulle.

Après l’appel du 18 juin, c’est l’acte fondateur de la libération de la France.

Le 15 octobre 1940, Éboué reçoit De Gaulle à Fort-Lamy.

Sous l’impulsion d’Éboué qui forme une armée de 40 000 hommes à Brazzaville, l’ensemble de l’Afrique équatoriale française devient la base des opérations militaires de libération. C’est de là que partiront les généraux Leclerc, Koenig, de Larminat.

Les quatre enfants d’Éboué – dont une fille – donnent l’exemple en s’engageant dans les forces françaises libres combattantes.

Éboué est mort en mai 1944 en Égypte, quelques jours avant le débarquement en Normandie.

Ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1949, en même temps que Schoelcher, en présence des députés Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas.

Après que l’écrivain Claude Ribbe eut dénoncé en décembre 2005 dans le livre Le Crime de Napoléon, le fait que l’aéroport de Cayenne portait le nom de Rochambeau qui évoquait les atrocités commise en Haïti en 1802-1803, l’aéroport a été rebaptisé quatre ans plus tard du nom de Félix-Éboué.

 

 

5 réactions au sujet de « Félix Éboué (1884-1944) »

  1. S’approprier le mérite des autres ! C’est vraiment peu scrupuleux et cela nous prouve que les cours d’ histoire de France sont plein d’omissions qui arrangent certains ! Merci Monsieur Félix Éboué et tous les soldats pour tout ce que vous avez fait pour la France. Grâce à certains, on connaît votre parcours et vos descendants doivent être fiers d’avoir un aîeul TEL QUE VOUS !

    1. Bonjour je suis une descendante de Felix Eboué e tEugenie et je suis heureuse et fière que certains d entre vous découvrent le vrai récit de la France Libre.Merci à vous.
      Liliane Yoka .

  2. Non seulement les élites françaises ne rendent pas hommage aux Africains et aux Afro-descendants qui les ont sauvés et libérés plusieurs fois dans l’histoire mais de plus à l’instar du président François Hollande à peine élu en 2012, ils rendent hommage à des imposteurs voire à des criminels génocidaire comme Jules Ferry.

  3. Que de courage chez ces hommes, ces femmes qui ont combattu pour notre pays. Ne serait-il pas temps, puisqu’on rend hommage à tous les combattants de ces deux guerres, de leur rendre hommage à eux, hommes et femmes de couleur, qui malgré le fait qu’ils ont souffert par nous, se sont battus pour nous.

    C’est une idée à proposer à nos gouvernants, non? Que ce soit le 8 mai ou le 11 novembre.

  4. L’histoire des Afro-descendants ne peut que surprendre tout Français de bonne foi dès lors que la chape de l’occultation est levée.

    Ici, par exemple, tout Français de bonne foi va découvrir que le principal organisateur du projet de résistance de la France libre de Charles de Gaulle était un Afro-descendant de Guyane.

    Quelle surprise par rapport au roman qu’on nous fait de la Résistance sur le territoire européen de la France !

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