La plaque commémorative qui dérange le maire FN de Villers-Cotterêts

La plaque commémorative qui dérange le maire FN de Villers-Cotterêts

Le 26 février 2006, pour le bicentenaire de la mort du général Dumas, une plaque, financée par la communauté de communes de Villers-Cotterêts, a été officiellement apposée au 41 de la rue du général-Mangin à Villers-Cotterêts, là où est mort le général Dumas, à l’initiative de l’association des Amis du général Dumas et de son président, l’écrivain Claude Ribbe, biographe du général Dumas, qui en a rédigé le texte :

« Dans cette maison, ancien hôtel de l’Épée, est mort le 26 février 1806 le général Alexandre Dumas (Thomas-Alexandre Davy de La Pailleterie) père du célèbre écrivain, né à Jérémie (Haïti) le 25 mars 1762, d’origine africaine par sa mère, arrivé à Villers-Cotterêts le 15 août 1769 avec les dragons de la Reine ».

Depuis 2006, tous les 10 mai, et donc pendant 8 années consécutives, que la municipalité soit de droite ou de gauche, cette plaque a servi de lieu de rassemblement départemental pour commémorer, en présence du préfet de l’Aisne, la journée d’abolition de l’esclavage.

Le refus de Franck Briffaut, nouveau maire FN de Villers-Cotterêts de s’associer à la commémoration de l’esclavage le 10 mai 2014 visait ainsi directement le général Dumas, du fait de ses origines.

La commémoration a néanmoins eu lieu néanmoins à Villers-Cotterêts, le 10 mai 2014 à 11 h, devant cette plaque, qui constitue un lieu de mémoire, à l’initiative de l’association des amis du général Dumas.Cette commémoration a fait l’objet d’une forte couverture médiatique.

Par la suite, le maire de Villers-Cotterêts a dû revoir sa position. Le 4 février 2015 (date de la 1ère abolition de l’esclavage) il a consacré un événement au général Dumas, tout en continuant à dissocier la mémoire du héros cotterézien de l’esclavage, alors que le futur général Dumas a été esclave jusqu’à l’âge de 14 ans.

Le 10 mai 2015, l’association des amis du général Dumas récidive en organisant la commémoration de l’esclavage, toujours  à 11 h du matin, devant la plaque apposée 41 rue du général Mangin.

 

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